Écrit par marine pineau - Publié le 19 Avr 2024 à 15:24

Retour sur The Tortured Poets Department - le dernier album de Taylor Swift, sorti ce 19 avril.

On aurait pu penser qu’après dix albums, une tournée colossale et la réédition de ses masters, Taylor Swift aurait cherché à prendre une pause. On aurait aussi pu penser que, peut-être, elle n’aurait plus rien à dire, plus rien à écrire. Mais ça, ce serait mal la connaître. Swift a dévoilé ce 19 avril The Tortured Poets Department, son onzième album studio et, surprise, c’est un double opus. Deux heures après la sortie de TTPD, Swift a lâché ce que les fans espéraient avoir compris : quinze autres morceaux qui, inévitablement, forment un deuxième disque. Porté par Fortnight (en collaboration avec Post Malone), The Tortured Poets Department s’impose déjà comme l’un de ses albums les plus personnels – pour ne pas dire vulnérables.

« The Tortured Poets Department combine l’intimité de Folklore et Evermore avec le brillant synthé-pop de Midnights pour créer une musique follement ambitieuse et glorieusement chaotique », écrit d’ailleurs Rolling Stones. Et, il y a du vrai. Swift a trouvé le parfait équilibre pour mieux exorciser les sentiments qui, pendant deux ans l’ont torturée. Parce que c’est ça, cet album : une réflexiont sur ces dernières années et sur la façon dont, peut-être, Swift s’est laissée engloutir par la désillusion : « Il n’y a rien à venger, aucun compte à régler une fois les blessures cicatrisées. Et à bien y réfléchir, un bon nombre d’entre elles se sont révélées être auto-infligées », écrit-elle pour annoncer la sortie de l’opus qui, déjà, est premier sur Apple Music.

Alors évidemment, beaucoup attendaient un album percutant,  le genre qui claque et ferait trembler les murs. Mais, elle a choisi une approche beaucoup plus délicate, plus poétique (évidemment) mais qui, pourtant, n’est pas moins incisive. « Il y a une profondeur et une maturité dans cet album qui fait paraître ses concurrents un peu fades en comparaison », lit-on dans les colonnes de The Guardian. Et, c’est probablement le cas : Swift n’aurait pas pu écrire cet album il y a dix ans : si Red et Reputation rencontraient Folklore et Evermore, ce qui en ressortirait, ce serait sûrement The Tortured Poets Department. 

TTPD est de ces albums dans lesquels il faut s’immerger, il est de ces albums qui, après plusieurs écoutes, finissent par se dévoiler. Peut-être ne fera t-il pas l’unanimité le premier jour de sa sortie, peut-être que, comme le média NME, certains le catalogueront comme un « rare faux pas ». Mais la vérité c’est qu’avec cet opus, Taylor Swift a su (de nouveau) dévoiler une nouvelle facette de sa personnalité – une facette plus fissurée, plus chaotique mais toujours plus authentique.