Écrit par marinepn - Publié le 31 Mai 2017 à 08:31

Hier soir, Mat Bastard a investi la Maroquinerie. L'idée ? Transformer une release party en véritable défouloir et évidemment, il a réussi.

A l’époque de Skip The USe, Mat Bastard a su dompter des zéniths pleins à craquer et les foules les plus déchaînées de nombreux festivals en France. Alors évidemment, ce n’est pas la Maroquinerie qui allait lui faire peur. Le 30 mai dernier, l’enfant terrible du rock français a présenté son album solo à paraitre (LOOV, le 16 juin prochain). Lorsqu’il arrive sur scène, le public présent est déjà surchauffé (et non, la chaleur ambiante n’y est pour rien). A-Vox s’est chargé de la première partie et on ne pouvait pas faire mieux pour chauffer une salle déjà prête à se déchaîner.

Toujours est-il que le retrouver sur scène, ça fait un bien immense. Un concert avec Mat Bastard aux commandes, c’est même plus efficace qu’un abonnement en salle de sport : on sue plus en cinq minutes qu’en une semaine d’entraînement tant son énergie est communicative. Il bouge dans tous les sens, maîtrise sa voix à la perfection et dire qu’il est une bête de scène serait un euphémisme. Mais ça, vous le saviez déjà. Entre deux titres, il prend le temps d’interagir avec son public (qui n’a jamais été autant dans les starting bock). Mieux, il pense même à une chanson interactive, nous obligeant à donner de la voix pour scander des « Rosemary, oh oh » qui resteront dans les anales.

Côté musique, il nous propose les titres qui figureront sur son album et on peut déjà vous dire qu’il sera lourd – très lourd. Si l’on se base sur ce que l’on a vu, ce disque sera aussi électrique et énergique que celui qui le porte – oscillant entre rock incisif et morceaux surfant sur la vague électro qui sévit en ce moment (on pense à More Than Friends, feat A-VOX). Autrement dit, la tracklist annonce un album éclectique. On note des touches de reggae et même de hip-hop – bref, tout ce qui correspond au personnage. Parce qu’il a retrouvé ses amis d’enfance pour ce projet (on vous parle de ses musiciens, évidemment), on aura même eu l’honneur d’entendre des titres datant de 1992. Et vous savez quoi ? Ils sont toujours efficaces, même 25 ans après. Parce qu’il en avait « marre d’être pris pour celui qui ne fait aucun effort depuis 10 ans » simplement parce qu’il ne chante presque jamais en français, il nous a offert une version dépoussiérée de J’temmène Au Vent. Et croyez-nous, sa reprise en live, c’est un truc que vous devez voir avant de mourir.

Everybody stands as one, We don’t care where you come from. You’ll never be alone »

Et parce que dans ses concerts, il y a du suspense, on s’est demandé pendant tout le show si -oui ou non- l’un des membres de l’équipe allait tomber la chemise. On a fait ce qu’il fallait : on a crié, chanté, répété tout et n’importe quoi. Bref, dans la salle, on s’est donné. Mais là où le public s’est vraiment lâché, c’est quand Ghost a retenti. Là, plus personne ne répondait de rien, scandant chaque parole. « N’oubliez, plus que jamais, you have to survive », hurle t-il. Le show se termine avec la moitié de la fosse sur scène, comme une apothéose : « On a été tous ensemble, on a fait n’importe quoi en se fichant de notre âge, de notre couleur de peau et de notre orientation sexuelle », termine t-il. Et c’est vrai. Au-delà de la release party, ce concert aura été un défouloir parfait, ça aura été le lancement d’une tournée qui s’annonce épique. Si vous allez voir Mat Bastard en festival cet été, croyez-nous, vous n’êtes pas prêts.

PS : Malgré les 50 degrés dans la salle, il n’aura pas enlevé sa chemise.