Écrit par finch2k - Publié le 22 Juil 2015 à 05:00

Un professeur américain en psychologie a proposé à ses élèves de gagner des points supplémentaires dans la dernière question de son test. Mais attention, il y a un piège !

Il n’y a pas que les élèves qui sont capables de sacrées frasques pendant les examens ! Si les bacheliers ont encore fait fort cette année – en attestent la première partie et la seconde du meilleur du pire des perles du BAC 2015 proposées par europe2.fr – certains professeurs n’hésitent pas à employer les grands moyens pour faire passer un message fort à leurs étudiants ! C’est précisément ce qu’a fait Dylan Selterman, professeur en psychologie à l’université du Maryland aux Etats-Unis, lors d’un test de fin d’année. Alors que l’examen touche à sa fin, ses étudiants ont ainsi pu voir apparaitre la question bonus suivante sur leurs écrans !

« Ici vous est offert l’opportunité d’obtenir des points supplémentaires pour votre examen final. Choisissez si vous souhaitez que 2 points ou 6 points soient ajoutés à votre note.. Mais il y a un petit piège : si plus de 10% de la classe choisit de gagner 6 points, alors personne n’aura de point en plus. Vos réponses seront anonymes, je serai le seul à les voir. » Tordu, n’est-ce pas ? La réaction de l’élève qui s’est empressé de poster cet énoncé sur Twitter (« Quel genre de professeur fait ça ?! ») en dit long sur le ressenti des étudiants face à cette question ! Verdict ? Sans grande surprise, le seuil des 10% choisissant les six points a largement été dépassé, et aucun élève n’a donc eu de point supplémentaire !

Dans un entretien accordé au Baltimore Sun, Dylan Selterman donne une explication à cet échec, qui est loin d’être un cas isolé puisqu’une seule de ses classes aurait réussi ce test depuis 2008 : « La tentation de choisir l’option leur octroyant le maximum de points est trop forte pour certains étudiants. C’est à mon sens un trait de caractère de la nature humaine […] qui montre bien la manière dont les gens sont partagés entre la volonté de faire ce qu’il y a de mieux pour eux-mêmes et celle de limiter leur propre consommation afin de faire ce qu’il y a de mieux pour le groupe ». Un moyen diablement efficace de montrer – si besoin était – l’égoïsme de l’être humain, largement mis en avant par cette question piège, à mi-chemin entre la tragédie des biens communs et le dilemme du prisonnier.