Écrit par - Publié le 13 Juin 2017 à 10:00

Véritable phénomène en Angleterre, le groupe The Vamps était de passage à Paris la semaine dernière ! A quelques semaines de la sortie de leur troisième album, nous avons eu l'occasion de rencontrer Bradley Simpson, James McVey, Tristan Evans et Connor Ball. Découvrez notre interview !

Ils ont tout juste la vingtaine et pourtant, voilà déjà près de cinq ans qu’ils cartonnent en Angleterre ! Repérés sur Youtube en 2012 grâce à leurs nombreuses reprises acoustiques, The Vamps s’imposent aujourd’hui comme l’un des groupes les plus prometteurs de la pop anglaise. Avec déjà deux albums à leur actif, les quatre musiciens britanniques ont eu l’occasion de se produire un peu partout dans le monde et sont à la tête d’une fanbase solide qui ne cesse de s’agrandir. En tournée avec le groupe Little Mix, pour qui ils ont assuré la première partie sur une petite dizaine de dates, The Vamps ont profité de leur visite parisienne pour promouvoir leur nouvel album Night & Day. Porté par le single « Middle of the Night », ce troisième disque qui sortira en deux parties (Night Edition cet été, Day Edition cet hiver) sera suivi d’une grande tournée mondiale, qui passera notamment par les Etats-Unis, le Brésil, le Japon ou encore l’Australie et l’Afrique du Sud. Quelques heures avant le set de The Vamps au Zénith de Paris, nous en avons profité pour rencontrer Bradley Simpson (chant), James McVey (guitare), Connor Ball (basse) et Tristan Evans (batterie) pour parler musique, amour, passion et liberté…

europe2.fr : Salut les garçons ! Tout d’abord bienvenue en France ! Heureux d’être de retour à Paris ?

Bradley Simpson : Merci ! Super heureux oui ! C’est l’une de nos villes préférées, vraiment. On a pris beaucoup de plaisir à accompagner Little Mix en tournée, on rigole bien. Ce soir ça va être très spécial parce que c’est notre dernière date avec elles, donc on a hâte d’être sur scène !

europe2.fr : Ce soir, vous jouez donc au Zénith. Est-ce que vous avez un petit rituel avant de monter sur scène ?

James McVey : On se met en cercle et on frotte notre menton à celui des trois autres ! Au début on se faisait un câlin classique tous les quatre et puis on a laissé tomber pour faire un truc un peu différent.

europe2.fr : En parlant de monter sur scène, on sait tous ce qu’il s’est passé à Manchester il y a quelques jours, et j’imagine que vous avez vu le concert hommage d’Ariana Grande. La même chose est arrivée à Paris il y a deux ans et depuis, aller en concert est un peu devenu un symbole de liberté. En tant que jeunes artistes, avez-vous le sentiment qu’il est aujourd’hui encore plus important de promouvoir l’amour et l’unité à travers votre musique ?

James McVey : Bien sûr. Comme tout le monde, les récents événements nous ont beaucoup touchés. Chaque attentat sont des attaques personnelles contre tout ce que, en tant qu’êtres humains, nous défendons, c’est-à-dire la liberté, la diversité, la tolérance. Mais les attaques dans les salles de concert, évidemment on se sent particulièrement touchés. Nous avons perdu deux personnes de notre label dans les attaques du Bataclan. Et puis nous avions joué à Manchester quelques semaines avant, c’est une ville qu’on connait très bien. Ça nous parait encore totalement inimaginable aujourd’hui. Mais c’est important de continuer à faire ce qu’on fait parce que la musique est un langage universel, elle n’a pas de religion, pas de couleur, pas de genre. Elle unit les gens, tout simplement. Alors oui, c’est important de continuer de faire de la musique et de monter sur scène, même si notre liberté a été attaquée. Personne ne pourra nous enlever ça, la musique sera toujours là. Donc il faut que les gens continuent de vivre leur vie et donnent à la musique tout son sens.

« C’est important de continuer de faire de la musique et de monter sur scène, même si notre liberté a été attaquée. »

europe2.fr : Parlons de choses un peu moins sombres. Pourriez-vous décrire en quelques mots votre nouvel album, qui sort en juillet ?

Tristan Evans : En quelques mots seulement ? Je vais sûrement dépasser sur quelques phrases ! Sur cet album, on s’est davantage focalisés sur les paroles. On parle des choses de la vie qu’on a expérimentées, et on s’est livrés avec beaucoup de sincérité sur les sujets qui nous touchent. On est très fiers de cet album, on a hâte de savoir ce qu’en pensent les fans et on attend qu’il sorte avec impatience.

europe2.fr : Votre nouveau single « Middle of the Night » sonne beaucoup plus électro que les précédents. Est-ce qu’il reflète l’ambiance générale de l’album ?

Bradley Simpson : Il est sans aucun doute plus influencé par la musique électro oui, parce qu’on s’est mis à écouter beaucoup plus de musique électro qu’avant. Donc je pense qu’en effet on a été influencés par ça, de manière assez inconsciente en fait. On a beaucoup apprécié le fait de prendre une direction musicale assez différente, c’est un nouveau challenge pour le groupe. L’objectif était d’intégrer nos influences musicales tout en faisant en sorte que ça sonne toujours vraiment comme un album de The Vamps, c’est-à-dire que ça reste jeune et frais. Donc oui effectivement, je pense que l’album est influencé par la musique électro mais il y a toujours des chansons qui sont de vraies ballades acoustiques, dans la veine de ce qu’on faisait sur nos deux premiers albums. Celui-ci est très éclectique, c’est un mélange de tout ça.

europe2.fr : Le clip raconte l’histoire de deux personnes qui se séparent en parlant le langage des signes. D’où vous est venue cette idée ?

Bradley Simpson : En général quand on prépare un nouveau clip, on envoie notre chanson à des réalisateurs pour voir comment ils interprètent les paroles de la chanson et les idées qu’ils nous proposent. On fait ça en partie parce que lorsqu’on travaille sur une chanson pendant si longtemps, on focalise sur le sens qu’on lui donne et on devient un peu « fermés ». Mike, le réalisateur de « Middle of the Night » a compris que la chanson parlait de la fin d’une relation amoureuse et il voulait illustrer ça avec deux personnes en train de rompre en langage des signes. Alex et Rose, les deux acteurs du clip, sont vraiment excellents je trouve. Rose est sourde et Alex est un acteur qui apprend le langage des signes depuis un ou deux ans. Ce que j’adore, c’est que ses signes ne sont pas aussi précis que ceux de Rose, ils sont beaucoup plus hésitants. Ce n’est jamais facile de rompre et on ressent cette fragilité dans ses signes, comme s’il ne savait pas vraiment comme exprimer ce qu’il ressent. C’était une jolie idée pour représenter de manière différente les émotions de cette chanson.

« Parfois tu ressens le besoin d’écrire des choses très personnelles et c’est un peu comme une libération. »

europe2.fr : Votre premier album est sorti il y a trois ans maintenant. Quelle est la chanson la plus personnelle que vous ayez écrite ?

Bradley Simpson : Sur cet album il y a une chanson appelée « Stay » qui m’est très personnelle. Ça parle d’une relation que j’ai eu dans le passé, c’est une chanson qui me touche particulièrement. On écrit toujours à propos de nos expériences personnelles, mais ça dépend à quel point tu as envie de dévoiler tes sentiments, à quel point tu as envie de te livrer dans les textes. Parfois tu ressens le besoin d’écrire des choses très personnelles et c’est un peu comme une libération, tu vois. C’est ce qui est génial avec l’écriture. « Stay » en est un bon exemple.

europe2.fr : Vous avez de très nombreux fans, qui sont majoritairement des jeunes filles. Avez-vous l’impression que les fanbases majoritairement féminines sont souvent méprisées et que cela empêche parfois d’obtenir une certaine crédibilité auprès du grand public ? Vous ressentez cette forme de sexisme parfois ?

James McVey : C’est une bonne question. J’ai vu un documentaire sur les fans de One Direction, qui est sorti il y a quelques années en Angleterre. Et j’ai pensé que c’était assez dégradant. La plupart des filles étaient très sympa mais cette émission se moquait d’elles de manière à ce qu’on les prenne pour des folles, des déséquilibrées tu vois. Ce qu’il est important de garder en tête, c’est que beaucoup de gens voient la musique comme quelque chose d’extrêmement puissant. Comme on le disait tout à l’heure, la musique unit les gens, diffuse de l’amour. Donc certains, comme nos fans, voient la musique comme quelque chose qui les aide à traverser les choses de la vie. Pour nous c’est fou, de manière très positive bien sûr ! Ça peut sembler bizarre pour ceux qui ne s’intéressent pas du tout au monde de la musique et je pense que certains ignorent complétement ce que la musique peut représenter pour les gens. On peut se demander pourquoi certains fans suivent les groupes à travers différents pays, attendent plusieurs heures avant les concerts… Mais ça n’a rien de fou lorsqu’on voit la musique comme une manière de s’échapper de la réalité, une manière de se faire énormément plaisir. Tout le monde devrait avoir conscience de ça. On est très chanceux d’avoir nos fans parce que c’est à eux qu’on doit notre carrière, c’est grâce à eux qu’on peut faire de la musique, faire des tournées dans le monde et tout ça. Donc c’est génial pour nous de pouvoir les rendre heureux aussi. Je trouve que les gens font vraiment preuve d’ignorance s’ils estiment que les fans seraient… je ne sais pas… pas assez intelligentes, ou complétement déconnectées de la réalité, tu vois. C’est complétement faux, vraiment. On rencontre beaucoup de fans et ce sont toujours des personnes formidables.

Tristan Evans : Je pense aussi que la majorité de nos fans ont autour de 18 ans et à cet âge, tu as envie de faire des choses un peu folles. Si écouter de la musique, aller en concert, se faire des amis à travers le monde, c’est leur manière de se construire et de grandir, c’est juste génial ! Elles ne sont pas juste là à crier devant notre hôtel toute la journée, c’est vraiment un cliché. Et puis personne ne trouve ça fou quand les hommes font la même chose pendant les matchs de foot. Beaucoup de nos fans se sont faites de vraies amies, qu’elles ont rencontrées via notre musique. C’est une grosse communauté, unie par la musique. C’est super !

« On est très chanceux d’avoir nos fans parce que c’est à eux qu’on doit notre carrière. »

europe2.fr : Est-ce que vous avez une chanson favorite en ce moment ?

(Ils sortent tous leur Smartphone)

Tristan Evans : Moi c’est « Despacito », de Justin Bieber. C’est trop entêtant, j’arrive pas à m’arrêter de la chanter !

James McVey : J’aime beaucoup « I Want You Back », la nouvelle chanson de HAIM.

Bradley Simpson : J’adore un groupe qui s’appelle Maribou State. Ils viennent d’Angleterre et font de l’électro, ils sont top !

Connor Ball : Moi en ce moment j’adore la nouvelle chanson de Paramore. Le nouvel album de Paramore tout entier même.

europe2.fr : Et le nouvel album de Linkin Park ? Personnellement, j’ai été un peu déçue…

Tristan Evans : Non, tu plaisantes ? J’adore leur nouvel album ! C’est vrai que ça n’a pas grand-chose à voir avec les vieux albums de Linkin Park, c’est très différent. Mais je l’aime beaucoup, la production est super, il y a de très bonnes chansons pop. C’est dommage qu’il n’y ait pas plus de rap, mais ils proposent quelque chose de différent. J’adore ce groupe !

europe2.fr : Pour finir, un petit message pour vos fans qui écoutent Europe 2 ? Ils nous demandent tous les jours de diffuser votre chanson à la radio !

Bradley Simpson : Wahou c’est génial ça, merci beaucoup !

Tristan Evans : Oui, merci beaucoup pour votre soutien permanent ! Continuez de réclamer « Middle of the Night » à la radio ! Nous reviendrons bientôt faire un concert en France, cette année ou l’année prochaine au plus tard. On a hâte de revenir ici et de vous retrouver !

Nouvel album « Night & Day » – sortie de la « Night Edition » le 14 juillet.