Écrit par helene-ccw - Publié le 29 Juin 2016 à 14:14

De passage aux Solidays 2016, Synapson ont bien sûr pris le temps de s’entretenir avec europe2.fr. Ils nous en ont dit plus sur eux, Alexandre et Paul, la genèse d’All In You, leurs rêves, et ont même balancé une petit exclu rien que pour nous. Découvrez notre interview du duo électro qui cartonne !

Vous les avez découvert avec leur second album Convergence et le tube All In You, et pourtant, Synapson ont plus de 7 ans de carrière derrière eux. Gros coup de cœur de l’année de Europe 2, le duo électro passe en boucle sur nos ondes et répondent présents depuis pas moins de six éditions de nos soirées Electroshock. Il était donc indispensable pour nous d’aller leur poser quelques questions lors de leur passage au jour 2 des Solidays aux côtés de The Shoes et Broken Back ! Tout en simplicité ils se sont présentés à nous un peu plus personnellement, nous ont parlé de la genèse de leurs titres et ce que signifiait vraiment le nom Convergence, mais nous ont aussi révélé une petite exclu sur la réédition de l’album qui sort le 12 août prochain, rien que Europe 2. Entretien avec Synapson !

europe2.fr : Chez Europe 2 on connaît bien Synapson entre touuuutes les soirées Electroshock, Flash Deep, les festivals auxquels vous avez participés… mais pouvez-vous vous présenter vous, Alexandre et Paul ?

Alexandre : Moi c’est Alex, je suis châtain aux yeux bleus, je fais 1m83 pour 83 kilos. J’ai toujours eu un contact très proche avec la musique, j’ai commencé le piano j’avais 5 ans, j’ai terminé mes cours à 15-16 ans. J’ai toujours été fan de jazz et de swing des années 20-30, et après par mon père j’écoutais beaucoup de house des années 90 donc j’ai toujours vraiment baigné là-dedans. À côté du piano j’ai fait pas mal de percus, et plus récemment de la basse. Maintenant Synapson fait partie de mon activité principale, mon lien à la musique est très très fort. À l’époque où j’étais au lycée ou dans les études supérieures, j’ai toujours voulu faire de la musique et je pense que ma vie tournera autour de ça, peu importe ce qui se passe pour la suite

Paul : Moi j’ai 29 ans, comme Alex. Je viens du Sud-Ouest, je vis à Paris depuis 7 ans, cela fait 7 ans que Synapson existe. Je suis à la base passionné de musique aussi, mais je n’en faisais pas contrairement à Alex. J’en écoutais beaucoup notamment grâce à mon grand frère qui m’a initié à tout ça et aux platines. À 18 ans, j’ai eu mon bac, je suis arrivé à Toulouse pour étudier et j’ai intégré une petite radio associative qui s’appelait Radio Campus Toulouse. Alex m’envoyait ses premières prods que je diffusais à mes petits auditeurs, ils n’étaient pas très nombreux mais c’était une super expérience. J’ai commencé grâce aux potes de mon grand frère, qui faisaient des écoles d’ingé sons, à fréquenter les studios et à m’intéresser à tout ça. Du coup quand je suis arrivé à Paris, j’avais un petit savoir-faire qui a bien évolué depuis, qu’Alex n’avait pas. Alex avait un doigté au piano que je n’avais pas. L’union fait la force, et c’est finalement comme ça que Synapson s’est créé.

« L’union fait la force, et c’est finalement comme ça que Synapson s’est créé. »

europe2.fr : Qui s’occupe de quoi dans le groupe ?

Alexandre : Maintenant on fait tout tous les deux. Comme disait Paul, au début lui avait une formation plus d’ingé son donc lui s’occupait plutôt de tous les mix de nos morceaux. On ne bossait pas ensemble, on avait chacun notre studio à l’époque, plus maintenant. Paul était plutôt ingé son et moi je m’occupais plutôt des mélodies, les basses etc. Avec le temps il a appris de moi, et moi j’ai appris de lui, donc aujourd’hui les maquettes ou de l’un ou de l’autre, on se les envoie et puis si ça plait, on finalise le morceau ensemble. Maintenant on a vraiment inconsciemment créé une entité Synapson, c’est vraiment une personne à part entière. Donc quand on compose, inconsciemment on compose pour Synapson. Il est très rare que Paul me fasse écouter un morceau et que je ne le valide pas, comme lui de son côté quand je lui envoie une maquette.

VR.fr : Votre album Convergence réunit de nombreux styles musicaux, électro bien sûr, avec des accents groovy, jazzy, un peu disco… Il plait autant aux radios qu’à un public fana d’électro plus confidentiel… Quelles ont été les influences et comment êtes-vous arrivés à ce résultat très éclectique ?

Paul : C’est le mot juste, c’est un album qui se veut éclectique. Nous on écoute de tout avec Alex et le fil rouge c’est la musique électronique mais après on n’a pas envie de se limiter à des styles particuliers, on fait ce qu’on a envie de faire, ça dépend même des saisons ! C’est pour ça qu’il y a de tout, et le titre Convergence est même arrivé après, on avait tous les titres. Ce n’était pas un album à concept, les gens disent « on reconnaît la patte Synapson » alors qu’en réalité il y a des morceaux plus urbains, plus house… Ils convergent tous vers le style Synapson, du moins c’est ce qu’on a voulu faire. L’éclectisme, c’était important pour nous.

VR.fr : All In You est un vrai carton, notamment sur Europe 2. Comment s’est passée cette collaboration avec Anna Kova ?

Alexandre : Quoiqu’il arrive, on produit le morceau de A à Z, et puis après on cherche des voix. On avait l’instru, on cherchait une voix depuis un moment, une voix masculine au début. Il y a eu quelques essais, des discussions mais on n’a pas réussi à se comprendre avec certains chanteurs, ce qui arrive. Puis un des membres du label Parlophone nous a parlé d’une chanteuse qu’il connaissait, Anna Kova, et nous a dit « je lui envoie, ça coûte rien on fait un essai ». Il nous a fait écouter la maquette le lendemain et ça a été une telle surprise pour nous qu’aujourd’hui le morceau est pratiquement comme la maquette. Ça a été la rencontre musicale de l’année 2015 pour nous. Ça s’est fait hyper naturellement, et ce qui est bien, c’est que ça s’est fait humainement aussi. C’est important quand une tournée suit, et ça se passe merveilleusement bien !

« On cherchait une voix masculine au début pour All In You »

VR.fr : Une autre de vos collaborations a attiré notre attention, celle avec Broken Back qui est un de nos petits chouchous. C’est vous qui êtes allés à lui ou l’inverse ?

Alexandre : Pareil que pour All In You. Pas mal de featurings se sont un peu décidé comme ça, de façon un peu improbable comme Sirius Trema, un ami d’un ami du petit frère d’un copain. Broken Back, c’est la même personne qui nous a amené à Anna qui nous a proposé de faire un essai avec Broken Back et c’était vraiment bien. Il fait partie des belles rencontres, on s’entend très bien avec Jérôme, c’est vraiment un mec cool.

VR.fr : À partir de quel moment vous pourriez vous dire « c’est bon, on a réussi notre carrière » ?

Alexandre et Paul : Jamais !

Alexandre : Vous savez quoi, on va vous raconter une anecdote. Au tout début quand on a sorti nos premiers EP, on s’est dit « le jour où on voit la pochette Synapson sur iTunes, on peut tout arrêter et aller mourir tranquille ». Notre premier EP est sorti, on avait la pochette sur iTunes et on est devenu comme des ouf. Juste après on s’est dit « bon quand le CD arrivera dans les bacs, on pourra tout arrêter ». Ça ne s’arrête jamais en fait ! On est très content du résultat de Convergence, on est très bien accompagné et on arrive à atteindre toujours de meilleurs résultats. Même si on est très content, tu peux toujours espérer plus. La fin de la fin serait de réussir à faire sold out un Stade de France par exemple, mais on n’y est pas !

VR.fr : Quel est le titre qui vous a marqué récemment que vous aimeriez bien remixé ?

Paul : J’ai adoré le dernier Alicia Keys, sinon en titre qu’on aimerait remixé… River de Ibeyi, un des morceaux de l’album d’Ibeyi ce serait cool !

VR.fr : Pour finir, est ce que vous avez une petite exclu à nous révéler, juste pour Europe 2 ?

Paul à Alexandre : On est obligé c’est Europe 2 !

Alexandre : Il y a une réédition qui sort le 12 août, et un des morceaux qui apparaîtra sur cette édition, c’est une cover qu’on a fait d’un titre qui s’appelle Bring back to my roots, un titre né pour le live, qu’on a fait exclusivement pour Taratata. La chanson a tellement marché qu’on a décidé de la mettre dans la réédition de l’album. C’est vraiment une exclu parce que pour l’instant on n’avait donné aucune track de cette réédition !