Écrit par - Publié le 25 Août 2021 à 10:19
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Le jeune homme, âgé de 30 ans, réclame désormais des dommages-intérêts. 

C’est probablement l’une des pochettes d’albums les plus célèbres du monde ! Près de trente ans après sa sortie, l’album Nevermind est, une fois de plus, au cœur de l’actualité. Les raisons ? Spencer Elden, le bébé âgé à l’époque de 4 mois qui figure sur la pochette de l’opus, vient de porter plainte contre Kirk Weddle, le photographe, tous les membres du groupe y compris les descendants de Kurt Cobain, décédé en 1994, ainsi que plusieurs producteurs et dirigeants de la maison de disques. Soit 17 personnes au total. En effet, suite à une gêne grandissante à l’idée d’avoir été exposé au monde entier, le jeune homme réclame désormais 150 000 dollars (soit 130 000 euros) à chacune des personnes impliquées dans cette histoire ainsi qu’un montant non spécifié de dommages-intérêts.

« Ni Spencer ni ses tuteurs légaux n’ont jamais signé de décharge autorisant l’utilisation d’images de Spencer ou de son image, et certainement pas de pornographie juvénile commerciale le représentant » peut-on lire dans la plainte divulguée par le magazine The Wrap. Si, lors de sa sortie en 1991, la pochette de l’album avait été comprise comme une critique du capitalisme, Spencer Elden ne semble pas de cet avis et affirme que le billet accroché à l’hameçon présent sur le cliché le montre aux yeux du monde comme un « travailleur du sexe ». A noter également que les parents du jeune poupon avait touché la somme dérisoire de 200 dollars pour la séance photo. En contrepartie, ce dernier n’a jamais touché le moindre centime pour l’exploitation de son image durant toutes ces années. Un manque à gagner énorme pour lui quant on sait que l’album s’est écoulé à plus de 30 millions d’exemplaires.

Alors qu’il avait recréé la pochette de l’album pour différents anniversaires de Nervermind, Spencer Elden, qui a le nom du célèbre album tatoué sur la poitrine, semble avoir changé son fusil d’épaule. « Je l’ai subie toute ma vie. Et récemment, je me suis dit : ‘Et si je n’étais pas d’accord avec le fait que mon pénis soit montré à tout le monde ?’. Je n’ai pas vraiment eu le choix. » affirmait-il dans les colonnes de GQ Australia en 2016. Un retournement de situation qu’il espère régler dans les prochains mois avec un jugement en sa faveur. « Toutes les personnes impliquées dans l’album ont des tonnes et des tonnes d’argent. J’ai l’impression d’être la dernière roue du carrosse. Je vis dans la maison de ma mère et je conduis une Honda Civic. » ajoute celui qui se dit être victime d’une grande injustice.