Écrit par helene-ccw - Publié le 16 Mar 2017 à 17:10

Le nouvel opus de Milky Chance "Blossom" sort ce vendredi 17 mars, europe2.fr l’a écouté et vous livre sa critique d'un album à la fleur de l'âge.

Il existe des albums qui marquent composés de chansons qui touchent en plein coeur. Sadnecessary porté par le single Stolen Dance sorti en 2013 en fait partie. Milky Chance nous avait proposé un univers électro folk se démarquant par la voix cassée et singulière du chanteur Clemens. Chaque titre était un hymne à la mélancolie, et très entêtants pour la plupart, le genre qu’on écoute roulé en boule au fond de son lit ou pendant un road trip. Depuis un moment le duo allemand s’était fait plutôt discret, quelques apparitions par ci, quelques concerts par là, ils ont laissé passer près de trois ans depuis la sortie du premier album… mais ce n’était que pour nous revenir que plus en forme ! Milky Chance a décidé de revenir enfin en 2017, avec le nouvel opus Blossom dont la sortie est prévue demain vendredi 17 mars. europe2.fr a eu la chance de l’écouter en avant-première et vous livre ses impressions sur le second épisode de l’aventure Milky Chance.

En anglais, Blossom se traduit littéralement par fleur. Avoir choisi ce mot pour titre de leur second album signifie-t-il que le groupe est à la fleur de l’âge ? Peut-être bien. Si le premier opus présentait quelques maladresses, celui-ci est beaucoup plus élaboré, on sent un immense travail derrière, peut-être plus de moyens aussi que leur succès leur a permis d’acquérir. L’instrumentale des morceaux s’affirme plus, chaque instrument résonne avec plus de force et donne d’autant plus de relief au disque.

On commence notre écoute avec les très énergiques (sur l’échelle Milky Chance bien sûr) Blossom et Ego dont les refrains vous resteront dans la tête pendant un moment. La voix de Clemens nous fait autant frissonner qu’avant, c’est un vrai plaisir de la réentendre sur de nouvelles productions ! Le tout s’assombrit un peu avec Firebird, qui commence avec un couplet monotone qui explose tout d’un coup au refrain. Mention spécial pour le puissant solo de guitare acoustique ! Doing Good parle de ces moments où l’on est triste mais obligé d’entretenir ces pénibles conversations de routine, une lassitude traduite avec perfection par Clemens à travers son timbre déchirant. La ligne de basse très efficace et les maracas donnent un côté exotique à Clouds et on apprécie l’audace du groupe qui n’hésite pas à explorer d’autres horizons musicaux.

Après les languissants Cold Blue Rain à l’intéressant saxophone et Stay uniquement en guitare acoustique/voix, vient la collaboration Bad Things avec Izzy Bizzu dont la voix sucrée apporte quelque chose de très solaire au titre. Les voix des deux chanteurs en totale opposition se marient à merveille pour le refrain porteur d’espoir, et fait de Bad Things peut-être l’un de nos morceaux préférés de Blossom. Milky Chance avait fait son grand retour fin 2016 avec le titre Cocoon, qu’on connaît déjà bien et qui constitue la parfaite transition entre les deux albums. Il reste fidèle à l’univers du premier opus mais nous montre les aspects plus expérimentaux et le tempo plus rythmique de ce que nous proposent les garçons pour Blossom.

On revient à l’hyper mélancolie avec Losing You et Peripeteia mais aussi avec le tout en authenticité Alive et son déroutant tambourin. Comme l’indique son titre, Piano Solo est un morceau construit sur une base piano/voix qui risque de faire pleurer les chaumières, on sent que les derniers morceaux arrivent. Enfin, Heartless achève brillamment l’album avec un titre presque uniquement instrumental où les Milky s’éclatent entre tambour, guitare électrique et harmonica dans une ambiance à la fois psychédélique et solennelle. Blossom est une belle réussite des Milky Chance, à découvrir en live le 2 juillet à Garorock 2017 et le 22 juillet à Lollapalooza 2017.