Écrit par laredac - Publié le 13 Fév 2024 à 14:00

600 millions de dollars : c'est la somme qu'aurait déboursé le label Sony pour mettre la main sur une partie du plus gros trésor de l'industrie du disque.

Est-ce la fin d’un thriller ? C’est en tout cas un sacré coup pour la famille Jackson et les ayants droit du King of pop décédé en 2009. Quinze ans après sa disparition, ils viennent de signer un accord historique avec Sony pour acquérir la moitié des droits d’édition et de masters (soit l’exploitation des bandes originales) de Michael Jackson. Total de la facture : environ 600 millions de dollars, soit 556 millions d’euros.

Un record dans l’industrie du disque

Avec ce gros chèque, Sony s’offre littéralement une Ferrari, puisque l’oeuvre de Jackson, malgré (ou grâce à) son décès, continue d’être extrêmement lucrative (voir plus bas). Le disque Thriller reste à ce jour le plus vendu de tous les temps (400 millions d’exemplaires écoulés dans le monde) et chaque mois, ce sont 40 millions de personnes qui l’écoutent sur Spotify, et sans compter les goldies radiophoniques.

Initialement, c’est-à-dire au début des négociations en février 2023, la famille Jackson et l’entourage juridique exigeait entre 800 et 900 millions de dollars pour cette cession de droits. Ils ont finalement revu les choses à la baisse, avec un « petit » demi-milliard qui en fait néanmoins un record dans l’industrie discographique. Au total, l’ensemble du catalogue Jackson pèserait 1,2 milliard de dollars, dont la moitié appartient désormais à Sony. Une bonne affaire ? C’est certainement le cas.

Crédit : Cristal Vazguez (Wikipédia)

Un artiste mort qui gagne encore beaucoup d’argent

Selon le média américain Billboard, les finances de Michael Jackson vont bien, merci pour lui. En dépit de sa mort, il « gagnerait » environ 75 millions de dollars par an; une somme astronomique qui prouve que ses plus grands tubes vivent très bien sans lui. Le cours de l’action Jackson est donc à la hausse, et les financiers de chez Sony l’ont bien compris. Le label a d’ailleurs racheté par le passé d’autres catalogues prestigieux, notamment ceux de Bruce Springsteen (un demi-milliard de dollars) ou Bob Dylan (pour 200 petits millions de dollars).

La tendance dans l’industrie, c’est donc de considérer les artistes comme de vieilles maisons en pierre sur lesquelles on mise, en pariant sur des plus-values. Si moralement le calcul peut s’avérer douteux (la mort d’artistes cultes engendre des pics de vente ou d’écoutes), comptablement, cela reste une bonne opération alors même que certains artistes, comme Jackson, semblent devenus immortels. Comme quoi, faire un long clip avec des zombies garantit parfois d’éviter le cimetière…