Écrit par helene-ccw - Publié le 28 Sep 2015 à 14:20

Pour fêter le début de sa pause, Fauve a fait son pot de départ au Bataclan, à Paris. On y était et on vous raconte cette soirée riche en émotions !

La nouvelle avait fait l’effet d’une bombe à la rentrée, Fauve annonçait faire une pause à durée indéterminée après trois ans une aventure plutôt incroyable. Ce collectif formé par un groupe de potes qui voulait juste trouver un exutoire dans la musique s’est vu devenir un des plus gros phénomènes de ces dernières années en France. Leurs textes poignants et parfois très violents ont touché toute une génération, le tout accompagné par une fort identité visuelle et un certain mystère. Sauf en concert, jamais on ne voyait leurs visages. Les gars ont tenu à fêter dignement cette pause, peut-être définitive, avec un ultime concert au Bataclan, qu’ils ont joliment appelé leur pot de départ. L’endroit n’a pas été choisi par hasard, souvenez-vous en 2014, le groupe avait joué à guichet fermé lors de pas moins de quinze dates de suite dans cette même salle ! Bien sûr, la rédac’ de europe2.fr n’aurait manqué la dernière pour rien au monde et vous raconte la soirée !

Après la première partie de leurs potes de Bagarre, un groupe gay friendly qui risque certainement de faire parler de lui dans les mois à venir, les Fauve apparaissent à 20h20 pétantes sur scène et commencent la soirée avec Sous les Arcades, l’un des titres phares du second album Vieux Frères-Partie 2. Vient ensuite Nuits Fauves, où le groupe en profite pour dire « bonsoir » au public, tout comme dans la chanson. Pour la dernière, Fauve a décidé de faire le show et n’hésite pas à faire chanter son public. À la fin du titre, Quentin Postel hurle presque dans son micro pendant que les lumières blanches clignotent de plus belle, on devine que la soirée va être mémorable. Les gars font alors une petite pause dans leur set pour adresser quelques mots, ils souhaitent la bienvenue à leur public parisien venu en nombre ce soir, à la maison. « On ne pouvait pas rêver mieux comme concert de fin de tournée avant la pause. »

Infirmière, T.R.W. et Voyou s’enchaînent ensuite et l’émotion se fait sentir de plus en plus dans la salle. Et si c’était vraiment le dernier concert de Fauve ? Et s’ils ne se reformaient jamais ? Raison de plus pour en profiter, surtout qu’ils ont l’air en grande forme, enjoués et blagueurs. Ils nous expliquent même quelques dessous de la technique. « À l’aide des pads on enregistre des sons qu’on balance, c’est ça que vous entendez quand on ne chante pas » Ils nous présentent également l’un de leur tech Xavier, « le mec qui nous met du Patrick Sébastien dans l’oreillette pendant les concerts ». Ils promettent ensuite des t-shirts à ceux qui chantent le plus fort et entament 4 000 îles, un hymne pour les fans.

Puis arrivent les très fédérateurs Tallulah, où la salle est invitée à « danser un peu » et Haut les Cœurs, un de leurs vieux morceaux. Le chanteur dédie ensuite Azulejos à son petit frère et des instrus accompagnent le titre qui en est dépourvu sur l’album. Cock Music Smart Music est jouée en hommage à Dan, un pote qu’il espérait voir parmi le public puis Paraphine, rarement joué en live, sur des airs de grosses guitares. Le set s’achève en beauté avec Blizzard, les guitaristes slament puis Fauve quitte la scène sous un tonnerre d’applaudissements et une pluie de confettis et cotillons.

Bien sûr il y aura un long et émouvant discours de remerciement où les garçons annoncent notamment qu’ils vont sortir un album live en 2016, et un rappel avec De Ceux, Kané et Les Hautes Lumières pour finir (pour de vrai cette fois-ci) le concert de la façon la plus parfaite. Des bâtons lumineux distribués au public préalablement s’agitent, on nous jette des roses dessus et on est un peu tout émerveillé. C’est peut-être qu’on voit Fauve sur scène, et ces gars là nous aurons sacrément marqué, Fauve a tout compris de cette jeunesse un peu désabusée et inconstante, de cette génération submergée par le blizzard. Merci pour ce (dernier ?) live, merci pour ces trois ans, « Force et honneur » comme vous dîtes les gars !