Écrit par marinepn - Publié le 27 Mai 2015 à 09:15

C'était la dernière date, c'était le concert où il fallait tout donner. Hier soir, le collectif Fauve a investi le zénith de Paris pour mieux le soulever. europe2.fr y était et vous en fait le résumé complet.

Le zénith est plein à craquer, ils sont des milliers à être venus applaudir le collectif Fauve pour le dernier concert de sa tournée. Le hall de la mythique salle Parisienne s’est transformé en kermesse géante et partout, on aperçoit leur célèbre logo : verres, tee-shirts et autres maquillages, « la famille », comme ils les appellent, a sorti le grand jeu pour soutenir ceux qui depuis deux ans, leur donnent quelque chose en quoi croire. Les premières parties assurent et font monter la température d’un cran, bien qu’il n’en faille pas beaucoup plus pour que la fosse ne soit survoltée.

Quand le collectif arrive sur scène, le ton est donné avec Sous Les Arcades. La fosse se déchaîne et clairement, le refrain est scandé comme un hymne : « Que la fièvre marche avec nous, sous les arcades et sous les coups Fleur au fusil, sourire en coinTête en avant, oublie tout, lâche les chevaux, rends-les fous. Attrape la fureur à pleines mains », hurle t-elle le poing en l’air.

Ils enchaînent avec Nuits Fauves et là, c’est l’explosion. Ce titre est de loin l’un des plus emblématiques, c’est celui qui redonne un minimum d’espoir et qui forcément, rend la vie plus supportable pour les milliers de personnes présentes. Alors bien sûr, tout le monde hurle à plein poumons. Giorgio les rejoint pour Voyou, TRW fait danser les quelques chanceux qui ont la possibilité de se lever. En gradins, certains semblent décidés à rester coller à leur sièges, se plaignant dès qu’on leur gâche la vue. Le truc, c’est qu’à un concert de Fauve, on ne peut pas rester stoïque, à regarder sagement un collectif tout donner sur scène. Peut-être devrait-on leur expliquer en quoi consiste un concert. Toujours est-il qu’en fosse, c’est l’explosion et que plus personne ne répond de rien.

Quelques heures avant le concert, europe2.fr vous donnait trois raisons d’aller les voir en live et maintenant que nous en sommes sortis (et remis), nous pouvons clairement affirmer que nous étions loin du compte. Les titres défilent, d’Infirmière à Haut Les Coeurs (en version complètement revisitée) en passant par Tallulah. D’ailleurs, c’est ce titre qui décidera la plupart des gradins à enfin se lever et à lâcher les vannes. Il était temps, vraiment. Entre deux chansons, ils prennent le temps d’expliquer qu’il fut un temps, c’est eux qui venaient voir des concerts au zénith : l’un a vu Arctic Monkeys, l’autre était là pour Justice. Aujourd’hui, c’est eux qui tiennent cette scène et qui mène des milliers de personnes à la baguette et quand on les voit en live, on comprend que le succès est mérité. Sur scène, Fauve donne tout, comme pour être à la hauteur de ce que le public lui donne. Ce n’est pas un concert, c’est un échange. D’ailleurs, le public donne de la voix pour 4 000 îles et tant pis si certains s’imaginent chanter faux. Un zénith qui chante, c’est beau et c’est tout ce qui compte.

Pour Blizzard, c’est l’apothéose : Une masse de personnes envahit la scène, drapeaux à la main, la salle hurle de toute ces forces « TU NOUS ENTEND LE BLIZZARD, TU NOUS ENTEND ? » et ce moment, cette cohésion, personne ne l’oubliera. C’est le genre d’instant qui prend aux tripes, le genre qui donne envie de bondir de sa chaise et d’aller se battre pour ce qu’on veut. Le groupe quitte la scène, la salle tremble et hurle et très vite, ils reviennent. Pour clore ce concert magistral, ils optent pour De Ceux, Bermudes et Les Hautes Lumières. Après une heure et demie de show, le groupe se retire et promet d’en retrouver certains autour d’une bière un peu plus tard. Il faut quelques secondes (si ce n’est quelques minutes) pour se remettre de la claque monumentale que l’on vient de prendre et ensuite, il faut rentrer. Voilà, c’est fini. De cette soirée, on ne retiendra qu’une chose : un concert de Fauve, que l’on aime ou pas, c’est une chose à faire au moins une fois dans sa vie.