Écrit par Gaetan Audeyer - Publié le 27 Avr 2022 à 12:52

Le deuxième long-métrage qui découle de la célèbre série sort dans les salles ce 27 avril 2022.

Rappelez-vous, il y a plus d’un an, on vous confirmait la bonne nouvelle du retour de Downton Abbey au cinéma ! Après l’énorme succès du premier film et ses 192 millions de dollars de recette au box-office, la série historique a fait son retour ce mercredi 27 avril dans un deuxième volet intitulé Downton Abbey 2, une nouvelle ère. Pour celles et ceux qui auraient déjà oublié, lorsque le programme s’était arrêté au sommet de sa gloire en 2015 après seulement 6 saisons, son créateur Julian Fellowes avait décidé d’amener la famille Crawley sur grand écran. Un pari risqué mais qui avait largement payé puisque le public s’était littéralement rué dans les salles obscures pour suivre les aventures de cette riche famille de l’aristocratie britannique. Un engouement qui a presque contraint le créateur (également à l’origine de The Gilded Age) a ranimer ces figures populaires. Nous étions à l’avant-première, voilà ce qu’on en a pensé !

Dès les premières secondes du film, le ton est donné. C’est au mariage de Tom Branson, le veuf de Sybil, la fille cadette du comte de Grantham, que toute la famille s’est réunie. Visiblement ravies de voir leur ancien beau-frère retrouver goût au bonheur, Mary et Edith, les sœurs Crawley, dont la rivalité s’est peu à peu transformée en amitié, sont elles aussi de la partie. Pour l’occasion, la recette du réalisateur n’a pas vraiment changée. Un château, de la pelouse scintillante et des aristos à foison. Le tout entouré d’une armada de domestiques. En quelques minutes, le spectateur est plongé tout droit dans l’univers fascinant de ces aristocrates fortunés. Une scène inoffensive rapidement balayée par l’apparition des deux intrigues qui vont se jouer en parallèle.

Lady Grantham apprend qu’elle est l’héritière d’un vieux marquis français

La première, dès plus surprenante, concerne Lady Grantham, la mère du comte et figure incontournable de la série, qui apprend qu’elle est l’héritière d’un vieux marquis français. Ce dernier a décidé de lui léguer sa splendide villa dans le sud de la France et elle compte bien récupérer son dû pour en faire immédiatement don à son arrière petite-fille. Sa santé fragile ne lui permettant pas de voyager, ce sont les membres de sa famille qui vont se rendre, sur invitation des héritiers déchus du marquis, dans leur futur lieu de villégiature. Seulement voilà, si le fils de ce dernier semble plutôt bien prendre la spoliation de son héritage, ce n’est pas le cas de sa veuve, qui espère bien pousser la famille Crawley à renoncer à cette résidence située près de Toulon.

Quant à la seconde, c’est dans les murs de Downton Abbey qu’elle se joue. En effet, Mary Crawley, l’ainée des filles du comte, décide d’accepter l’offre alléchante d’un réalisateur de cinéma pour tourner durant un mois dans les murs de son château. Si l’idée ne semble pas vraiment ravir les membres de la famille, les domestiques y voient quant à eux l’occasion de rencontrer des stars du grand écran. La somme récoltée permettrait également de réparer le toit, en très mauvais état. C’est donc à quelques jours du départ d’une partie de la famille pour le sud de la France que débarque une armée de techniciens et figurants qui va s’installer pour plusieurs semaines dans cette résidence davantage habituée aux têtes couronnées qu’aux caméra et autres soirées costumées.

Notre avis : 

Indéniablement, c’est avec plaisir que l’on retrouve les personnages que l’on a tant aimés dans la série. Il n’est également pas désagréable d’apercevoir une figure française interprétée par la sublime Nathalie Baye. Côté décor, là-aussi le réalisateur ne nous déçoit pas. C’est accompagné d’une certaine émotion que l’on retourne, une nouvelle fois, dans les murs de Downton Abbey mais aussi dans une merveilleuse villa située dans le sud de la France. On ne va pas se mentir, l’intrigue n’est pas folle et on est loin des soubresauts que nous causait la série à sa grand époque. Le scénario ne nous permet pas vraiment de se focaliser sur un personnage en particulier et on a l’impression de survoler le tout. Néanmoins, retrouver Maggie Smith, Michelle Dockery, Hugh Bonneville ou encore Elizabeth McGovern n’a pas de prix. Des retrouvailles auxquelles s’ajoute un dépaysement promis et largement assuré par les plans majestueux des lieux de tournage. Même si ce n’est pas le film de l’année, ces deux heures ne nous aurons pas du tout paru longues. Bien au contraire.