Écrit par - Publié le 13 Août 2015 à 12:20

La drague 2.0 évolue. Oubliez les longues conversations et les "tu cherches quoi ici ? ". Un robot peut s'en charger pour vous.

Les sites de rencontres, ces agences matrimoniales 2.0, lancés au moment de la démocratisation d’Internet, avaient révolutionné la drague et la conception des rencontres amoureuses et/ou sexuelles. Ne nous étendons pas ici sur le bienfait ou non de ces sites, mais notons la place qu’ils ont acquise. En toute logique, avec l’avènement du smartphone, ce sont les applications qui ont pris le relais et tout le monde, ou presque, s’y connecte. De Grindr, à OkCupid, en passant par Meetic, Brenda, Badoo ou Tinder, utilisateurs mariés, célibataires ou en relation libre se retrouvent sur ces plateformes où les plans cul sans prises de tête prennent le pas sur les plans tête sans prise de cul. L’évolution continue avec les Bot, ces robots capables de draguer pour vous en ligne.

En mars dernier, un journaliste d’Adweek racontait avoir parlé sur Tinder avec Ana, 25 ans, une jolie brune très bavarde. Elle lui posait des questions, il y répondait, et elle enchainait. Soit, une conversation normale. Mais après ce rapide échange, Ana dit au journaliste : « Tu es intelligent. Tu as passé mon test. Va jeter un œil sur mon compte Instagram et dis-moi si j’ai passé le tien. » Sur la page, se trouvait de la promotion pour un film. Fail pour l’amour, réussite pour le marketing. Le profil d’Ana n’existait pas et il s’agissait d’un logiciel qui « matchait » (fonctionnalité qui permet de signifier que le profil proposé plait, ndlr) tous les profils et engageait une conversation, dont les réponses étaient programmées à l’avance et ne différaient pas selon les individus.

Intelligence artificielle

Un autre malin, Justin Long, expliquait sur son blog avoir passé trois semaines à fabriquer un logiciel qui drague à votre place sur Tinder. Il faut tout d’abord évaluer 60 profils sur Tinder afin que le logiciel puisse établir vos goûts. À partir de là, il se charge de swiper à gauche ou à droite et donc de créer des connexions. Aussi, il est capable d’engager la conversation. Le créateur explique qu’il attend toujours que son match ait répondu plus de trois fois avant de prendre la place du Bot dans la conversation, une façon pour lui de s’assurer de son intérêt. Dernier exemple en date, Saurabh Datta qui a lui aussi créé un logiciel capable de liker à votre place les profils, mais sans que vos goûts et critères ne rentrent en compte. Le jeune homme explique d’ailleurs qu’il ne s’agit que d’une expérience, et non d’un logiciel qu’il veut commercialiser. À l’inverse de TinderDog, le Tinder pour les chiens et leurs maitres, bien réel lui.

Si ces exemples peuvent sembler anecdotiques (ou rendront paranoïaques certains), ils montrent une certaine évolution et automatisation possible des interactions entre humains à l’avenir. Et pour ceux que ça effraye, le site About donne des conseils afin de savoir si votre match est un spam : il répond très vite, sa réponse est générique, vous n’avez pas d’amis Facebook et d’intérêt en commun, il vous incite à visiter un site ou à utiliser votre carte bleue et sa photo de profil est bien trop sexy. Évidemment.